vendredi 24 décembre 2010

MURAKAMI VERSAILLES

14.09.-12.12.2010
@ Château de Versailles

  J'ai entendu que le nombre d'artiste japonais contemporain est relativement faible par rapport à sa population, sa situation économique, etc. Un des "rares" artistes japonais, Takashi MURAKAMI a son exposition au château de Versailles, lieu relativement proche de chez moi par rapport à la distance de chez moi au Japon. Je suis donc y allée pour profiter cette occasion relativement rare.





    Le château de Versailles, pour moi, représente le luxe, la splendeur de la monarchie  absolue, très chargée. Les travaux de MURAKAMI représentent pour moi ce qu'on appelle la culture "pop" japonaise dans le contexte de l'art contemporain. L'amplification, ressort et la répétition de la chimère/illusion "quotidienne" japonaise. Ce qu'on est gêné de montrer, car ça vient fondamentalement de notre pauvreté.
     Ce qui m'a intéressé était donc comment se rencontrent l'espace et ses oeuvres.
    J'ai trouvé intéressante cette combinaison sensationnelle "du luxe chargé occidental" et "la pauvreté chargée japonaise" mais…en fait, pas plus que ça. Excepté ce point de vue, je me  doutais que cette combinaison serait  un peu semblable à l'exposition de Jeff KOONS à Versailles, 2008-2009.



    En tout cas, dans la salle pleine du monde, il y avait aussi des touristes japonaises. Il m'a semblé qu'elles n'étaient pas contentes de l'exposition de MURAKAMI. Je les ai comprises. Pour elles c'était une situation par exemple comme celle d'un français qui adore  le Japon et qui  a consacré ses vacances et de l'argent pour découvrir le jardin japonais traditionnel dont il a rêvé comme un patrimoine culturel japonais, et partout il a retrouvé les reproductions de  panneaux de restaurant du kebab. Pauvre. Le pauvre japonais reste toujours pauvre.




dimanche 19 décembre 2010

"Le mois de la Photo" Paris, Expositions, Manifestations. Le 3ème arrondissement.

Le 9/11/2010.....Visite de quelques galeries dans le 3ème arrondissement.

Étant donné que c'était le mois de le photo (en Novembre), je me suis dit pourquoi pas faire un petit parcours , une balade dans le 3ème arrondissement pour visiter et voir dans ces galeries, ces photos.
Le 3ème arrondissement, car dans le programme du "Mois de la Photo", après le 2ème arrondissement (où il n'y a qu'une galerie), est en seconde liste, après le 4ème et le 6ème arrondissements.

Parmi les treize galeries proposées sur le programme, j'ai réussi  à en faire que quatre!
Car, certains étaient fermées aux heures d'ouvertures, et pour tout le reste, ce n'était pas encore ouvert.
En effet, on était le 9/11/2010, et la plupart ouvre que le 10/11/2010.

Parmi ces quatre galeries :
Pour aller voir les expositions photos et les dates
1) Musée des Arts derniers.
"Le rituel de la pose-L'Afrique en noir et blanc dans les années 1970".
Photographies de Malick Sidibé, Jean Depara, Sébastien Mehinto, Oumar Ly.
Du 1 Novembre au 27 Novembre 2010.
Ouvert du Mardi au Samedi de11H à 19H.
28 , rue Saint-Gilles.
Métro  Chemin vert ou Saint-Paul.

2) Galerie Sit Down
"Giorgia Fiorio, Sous le ciel".
Du 4 Novembre au 24 Décembre 2010.
4, rue Saint-Anastase.
Métro Saint-Paul.

3) Galerie Karsten Greve
"Sally Mann"
Du 16 Octobre au 31 Décembre 2010.
Ouvert du Mardi au Samedi de 10H à 19H.
5, rue Debelleyme.
Métro Saint-Sébastien Froissard ou Saint-Paul.

4) Galerie le Petit Endroit
"Laurent Van der Stockt"
Du 27 Octobre au 27 Novembre 2010.
14, rue Portefoin.
Métro Arts et métiers ou République, ou Temple.

Une fois, en cours, nous avons abordés le sujet de la photo. Nous nous sommes posés la question à savoir à partir de quel moment peut-on dire qu'une photo est une œuvre ou pas? Si elle est bien, ou mauvaise? Si c'est considérée comme de l'art? Et si le photographe peut être considéré comme un artiste? Toutes ces questions, j'ai pu me les poser après avoir vu les photos.
Car en regardant les photos de ces quatre galeries, je n'ai pas su dire, si elles me plaisaient ou pas. Si c'est de l'art après à savoir, qu'est-ce que l'art? Qu'est-ce qu'une œuvre d'art? 
Par contre, j'ai pu (comme n'importe qui) les analyser ou les décrire. 

En ce qui concerne l'analyse, je ne vais pas bien évidemment vous faire une description de chaque photos de ces quatre galeries (je n'en finirai jamais), mais peut être vous parler sur l'ensemble, ou pourquoi pas sur quelques unes qui m'ont plu. 

En commençant par la galerie Musée des arts derniers, le thème "Le rituel de la pose-l'Afrique en noir et blanc dans les années 1970".
Ce qui m'a frappé et interpellé ceux sont surtout les vêtements de cette époque dans ce pays. Ils sont très intéressants. Puis surtout c'est une des rares fois où j'ai vu des photos sur l'Afrique sans que se soit toujours le cliché du pays pauvre, etc... On voit ici, des gens qui vivent, qui posent, qui dansent, parlent, etc...
Ensuite, la plupart des photographes ont travaillé sur des jeux de couleurs et formes. Ils placent un fond qui soit en accord avec les vêtements que portent les personnes qui posent.
Exemple, une personne avec un pantalon où figure des lignes verticales et horizontales formant des carreaux, et deux autres personnes avec des pantalons neutre en patte d'éléphant, sur un fond de décor avec des lignes verticales et un sol avec des carreaux. Cette exemple de photo fait ressortir ces trois personnes qui posent, mais en même temps elles se fondent dans la masse.

Ensuite dans la galerie Sit Down, avec cette exposition intitulée "Sous le ciel" de Giorgia Fiorio, j'ai eu l'impression de voyager en hélicoptère, et de voir moi-même ces paysages. Mes yeux sont devenus l'appareil photo.
Présence d'une certaine perspective de ces paysages. Des photos qui ont été prises au-dessus Alpes en Italie. On survole ces montagnes, et ces nuages qui se baladent au-dessus. Ces photos sont en noir et blanc.

Et enfin, pour finir la galerie Karsten Greve, avec cette exposition de "Sally Mann", où cette femme a une vision parfois intéressante de l'homme. Elle fait poser ces hommes nus, et photographie tout particulièrement leurs parties génitales ; mais seulement ça reste discret avec certain flou, mais parfois cette discrétion disparaît sur certaines photos.

Regardez le programme du mois de la photo qui doit être disponible sur internet. Même si je ne connais pas l'adresse du site, je suppose qu'elle doit être assez simple à retrouver. Beaucoup de ces expositions photos sont visibles jusqu'à Janvier et Février 2011.

vendredi 10 décembre 2010

Murakami Versailles

Exposition de Takashi Murakami au château de Versailles

Lieu => Château de Versailles
              Grands Appartements et Galerie des Glaces, inclus dans le parcours de visite. 
              Parterre d'eau : accès libre (sauf les jours de Grandes eaux).
Exposition=> Du 14 Septembre au 12 Décembre 2010

Ça fait longtemps que j’avais entendu parler de cet exposition, mais je n’avais pas le temps pour l'a visiter, finalement je l’ai visité aujourd’hui !!

Takashi Murakami est né à Tōkyō, c’est un artiste plasticien et sculpteur d'art contemporain japonais. Il crée des sculptures monumentales, peintures, papiers peints, et autres objets. Ses œuvres puisent directement dans l'imagerie manga japonaise, détournée et amplifiée sur des thèmes où émergent des questionnements à première vue absentes de l'aura kitsch et kawaii (« mignon » en japonais) des bandes dessinées japonaises.
Takashi Murakami est très connu à Taiwan. Tout en sachant que Taiwan et le Japon sont très proches géographiquement, il a fait pas mal d’expositions, avec comme édition le manga japonais et le dessin animée japonais à Taiwan.

Dans cette exposition, il a utilisé différents matériaux comme le plastique, le métal, la peinture à l’huile et acrylique, et quelque unes de ses œuvres étaient géantes.
Au début, j’ai trouvé que ça faisait un peu bizarre quand j’ai vu ses œuvres déposées dans la salle classique de Versailles (un des monument les plus historique, connu nationalement et le plus luxueux), mais par contre c’était aussi intéressant. Il utilise le monument comme un arrière-plan pour ses œuvres. J’ai cette impression qu’il voudrait dérouler le temps et la confrontation entre les oeuvres contemporaines et les monuments anciens!

Les oeuvres de Murakami sont plus dans la simplicité et assez charmants. Cela donne  un entrechoc avec les oeuvres académiques qui sont plus nuancées et élégantes. Et dans d’autres salles, il a fait exprès de lier le thème de l’individualité entre son travail et l’œuvre exposée à côté, par exemple : le thème du roi (Salle du sacre de Jacques-Louis David et The Emperor’s New Clothes, sa sculpture en plastique de Murakami.) ou l’individualité compliquée (Déposer la sculpture Flower Matang dans la Galerie de glace.)  


Tongari-Kun (Mister Pointy)  2003-2004. Fibre de verre,fer,résine synthétique,peinture à l'huile et acrylique. 
                               Oval Buddha silver. 2008. Argent.      Oval Buddha
 
          Kaikai Kiki 2000-2005  Fibre de verre,fer,résine synthétique,peinture à l'huile et acrylique. 
 Yumi Lion (The Dream Lion).2009-2010. Aluminium et Feuilles d'or.  VS     Louis 14.
                     Miss Ko².1997. Fibre de verre,fer,résine synthétique,peinture à l'huile et acrylique. 

                               Flower Matango 2001-2006.Fibre de verre,fer,peinture à l'huile et acrylique. 

 Superflat Flowers 2010. Fibre de verre,plastique,fibre de carbone,acier et Pienture acrylique
 The Emperor's New Clothes.2005. Fibre de verre, résine,fer,bois,matériaux textiles,Peinture à huile,acrylique et laque.
 
Kawaii - Vacances et Sans titre

                     L’entrechoc du jadis et de l’actuel, mais aussi un mélange d’humour.
                Je vous conseille de là visiter, en plus cette exposition va finir bientôt !!





Photo by Yi-Ping
Chen, Yi-Ping.   10273602 .   Art plastique L3

mercredi 1 décembre 2010

« La photo pauvre, du sténopé au téléphone mobile »



Commençons par les "bonnes" choses : cette exposition est terminée. Enfin elle était prolongée jusqu'à ... aujourd'hui.

Elle était bien pourtant. C'était celle d'un collectif, FOTO POVERA qui refuse les sophistications des appareils photographiques d'aujourd'hui. C'est pourquoi, tous ces photographes utilisent les défauts des appareils tels que des Lomo, Pola', sténopé, Diana en plastique, jouets FisherPrice et même le téléphone portable afin de revendiquer une photo plus sensitive et plus spontanée.
Ces photographies sont réalisées à l'encontre des critères "professionnels" d'aujourd'hui, les codes qui la composent, etc... et pourtant, ce sont des pros.

Incertitude de résultats. Flou, pixels, grain très présent : choses qui dérangeraient en temps "normal" sont ici perçues comme un point de vue à part entière, une esthétique certes particulière mais très forte.

Cette photo pauvre nous amène a réfléchir sur ce qu'est réellement la photographie. Faut-il continuer de nous faire croire que les femmes font toutes du 34 voire 36, ont toutes la peau très lisse ? que les fleurs ne fanent jamais ? Qu'il fait toujours beau lors de prise de vue de mode ? En règle générale, c'est cette vision de la photographie moderne que nous avons. Nous savons tous très bien que la photographie n'est pas une représentation fidèle du réel et, grâce à ces photographies, on voit une autre approche qui vient confirmer tout cela : non pas en nous montrant des stéréotypes de femmes ou des utilisations de photoshop à outrance mais plutôt grâce à tous ces petits défauts dus au matériels utilisés : ce flou, ce grain, ces vues multiples, cette belle incertitude du résultat qui vient donner à la photographie contemporaine un autre visage et peut-être même un autre sens.
En tous cas, c'est ça que m'a apporté comme réflexion cette "petite" exposition, dans un bled certes très joli mais pas mal perdu, cette grande pièce où étaient exposées ces "petites" photos.

Pas de chichis, pas de tirages en "quat' par trois", pas de foule au vernissage mais une expo très instructive, beaucoup moins populaire qui bats de loin l'exposition très médiatisée de Larry Clark (dont je ferais une critique très bientôt) : une expo qui ne paye pas franchement de mine au premier abord et qui pourtant est (ou plutôt était) à voir.

Deux des photographes qui exposaient m'ont fortement interpellée et je vous conseille fortement d'aller jeter un coup d'oeil.

Dans un premier temps : Rémy Weite. Une photographie subtile et très psycho que j'affectionne tout particulièrement.

"J'interprète ce que je ressens à un moment donné. Pas ce que je vois mais ce que je ressens." 
André Kertesz. 


C'était la phrase qui accompagnait sont travail et je crois qu'elle définit plutôt bien sont travail. A chacun sont interprétation, à chacun ses ressentis.



Dans un deuxième temps : Jean-Luc Paillé et sa chronophotographie.




Un travail particulier qui tient plus de la recherche que des l'artistique et pourtant y parvient. 
Et en plus quand on peut recevoir de ses conseils : je suis preneuse. 


En bref, une exposition qui valait vraiment de faire une heure de train pour 30 min sur place, à peine. Une pratique de la photographie qui m'a amené une réflexion et qui casse les codes de la photographie contemporaine au sens où on l'entend la majorité du temps.
Un collectif de photographes à suivre également de très près.




Où ?
Médiathèque Florian
5 rue Gautherin
78120 RAMBOUILLET

Quand ?
du 06 au 24 novembre 2010
   (prolongée jusqu'au 1er décembre)

Plus d'infos :


la trace du geste ' Hans Hartung '

du 12 octobre 2010 au 16 janvier 2011
au Galerie François 1er à la BnF(Bibliothèque nationale François -Mitterrand)

             Hans Hartung
   Né en 1904, le 21 septembre à Leipzig et Mort en 1989, le 7 décembre à Antibes à l’âge de quatre vingt-cinq ans
on dit que c’est un peintre connu et reconnu par rapport à l’art abstrait en France. Moi, j’ai fait la connaissance sur lui à cette visite.          
  En fait, c’est une exposition rétrospective de ses estampes.  La réunion inédite de 100 estampes originales dans la galerie François 1er de la BnF, mais Je n’avais pas impression d’avoir vu  jusqu’à 100 estampes.

  Bref, il y a quatre grands partis selon la période comme suivant,
Entre Figuration et Abstraction- des années 40
L’Abstraction Gestuelle-les années 50
Le Signe et la Masse-les année 60
Entre estampe et Peinture-les années 70
Avec  une salle de projection : là où on peut voir un film sur lui pendant  12minuite

  Ce qui est dommage,  c’est qu’il était amputé d’une jambe à cause de la guerre. Après la guerre, il y avait une tendance d’art abstrait comme une victoire de la liberté. Il a recherché le caractère expressionniste avec nouvelle génération de plasticiens qui ont la volonté de faire la création spontané, tenté d’exprimer directement les impulsions de l’esprit.  C’est la raison pour laquelle son travail est peut-être devenu très gestuel, informel, spontané.
  « Avec la lithographie  je peux travailler très vite,  je  reste en contact avec moi-même, je réalise l’union du trait rapide et de la matière granuleuse, et je me sens très à l’aise»
                                                                                                                                           Hans Hartung


                           L 970-13, 1970. Lithographie. Imprimeur et éditeur : Poligrafa, Barcelone. Estampes et photographie,  ADAGP, Paris 2010



                        Un monde ignoré vu par Hans,  Lithographie,  56,0 x 45,0 cm, 1974
  Si  vous voulez voir comment  est-il arrivé à devenir un des plus grand peintre abstrait, vous pourrez voir sa démarche à partir de gravure en dessin et peinture. Surtout avec plein de lithographies  gestuelles sur le cuivre et le bois. Il est connu en tant que peintre, mais pas graveur tandis qu’il a réalisé plein de gravures avant les peintures. Alors, les techniques de l’estampe ont influencé surement son travail de peintre. Par exemple, il a transposé certains de ses gestes d’un genre à l’autre. Ainsi, il s’est servi d’un crayon sur des pierres lithographiques, il a adopté le grattage propre à la gravure dans ses peintures, ou encore, dans les années soixante-dix, il a utilisé le rouleau du lithographe pour apposer de grandes surfaces de couleur sur une toile.

Attention! l'entrée est payante, 3€ 50 pour les étudiants