vendredi 10 juin 2011

« Extra-art Thomasson » de Genpei AKASEGAWA





はっきりと申し上げます。これは、
「超芸術!」
というものであります。芸術は芸術家が芸術だと思って作るものですが、この超芸術というものは、芸術家が、芸術だとも何とも知らずに無意識で作るものであります。だから超芸術にはアシスタントはいても作者はいない。ただそこに超芸術を発見するものだけがいるのです。

『超芸術トマソン』筑摩書房、1987年


J'ai quelque chose à vous dire exactement. C'est une certain chose « Extra-art »! L'art est fait par un artiste en voyant que c'est un art. Mais cet « Extra-art » est fait par un artiste inconsciemment sans connaître ni l'art ni rien. C'est pour ça, dans « Extra-art », il n'y a pas d'auteur que son assistant. Il y a uniquement quelqu'un qui trouve l' « Extra-art ». — Genpei AKASEGAWA

« Extra-art Thomasson », Chikumabunko, Tokyo, Japon, 1987, p25

AKASEGAWA est un artiste et écrivain japonais. Un des membres de groupe High Red Center de Fluxus des années 60. Dans « Extra-art Thomasson », il définit et présente des exemples d'extra-art avec beaucoup d'humour.

Il dit que dans la ville, on trouve parfois des objets inutiles attachés aux bâtiments. On ne sait pas par qui c'est fait, ni pourquoi. Mais c'est très bien gardé par quelqu'un, pour rien. Normalement, on ne laisse pas les choses inutiles sans fonction effective occuper du terrain (qui est assez utile) dans un monde capitaliste. Il a trouvé que ces objet sont de « l'art » sans auteur et l' a défini « Extra-art » en donnant le nom Thomasson, d'après joueur de baseball invité au Japon des Etas-Unis avec un salaire énorme mais ne peuvent jamais battre la balle. Il organisait des visites de groupe à la découverte des Thomassons dans la ville, et également fait appel de photos de Thomasson. Ce livre est une compilation de ces découvertes.

Grâce à la finesse et l'acuité de son intuition, son coup d'œil sur le système du monde et l'art, et son sens de l'humour et de la littérature, ce livre est très intéressant. Dommage que son sens de littérature très japonais l'empêche d'être traduit. En français je n'ai trouvé qu'une petite présentation de l'activité d'AKASEGAWA dans « 1910 JAPON DES AVANT GARDES 1970 » (Editions du Centre Pompidou, Paris, 1986).

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