jeudi 9 juin 2011

L'artiste selon Robert Filliou

« Un génie sans talent » se proclame Robert Filliou, « tous les hommes et toutes les femmes sont porteurs d'un génie que l'exercice de leurs talents les empêche de révéler et de développer » . Cette formule, énoncée en 1970 en forme de boutade, dénote une pratique privilégiant le comportement artistique à l'objet d'art, celle d'un artiste qui au mot « art » préfère celui de « créativité »: l’homme donne libre cours à son envie d’être, de créer donc, et peu importe le résultat, qui n’est que témoignage, anecdote. L’important est l’action, le faire, toujours en état d’inachèvement, et donc de recommencement.

Selon Filliou donc le génie émancipe et le talent castre : l’un fait appel à, « l’innocence » et « l’imagination », deux qualités clés, car elles permettent toutes les formes de vagabondage dans des territoires vierges. L’autre enrégimente, soumet l’artiste à des préoccupations frustrantes et non pertinentes d’exécution matérielle. Filliou est adepte de l’indifférence esthétique et de la spontanéité hasardeuse, il se veut « un animateur de pensée » et tend à nous livrer des propositions poétiques autant que des outils conceptuels destinés à changer notre regard sur le monde, et donc finalement à changer le monde lui-même.

L’artiste n’a pas fréquenté d’école d’art et son apprentissage de l’art n’est autre que sa propre vie.

A' l’instar de ses camarades du mouvement Fluxus, Filliou veux construire un lien définitif entre l'art et la vie et souligner l'importance du faire, de la création en tant qu'acte. Le faire doit être dissocié du savoir faire. L'artiste a toute sa vie refuser de se prêter au culte de la personnalité en affirmant que « l'art est ce qui rend la vie plus intéressante que l'art ».
Pour Filliou tout à chacun est porteur d'un génie, c' est suffisant développer se propres facultés à travers l'innocence et l'imagination.


Francesca Davide
numero et:10271398
erasmus

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