dimanche 2 janvier 2011

"Give me more than you take, donne moi plus que tu ne prends" de Pratchaya Phinthong

Pour aller voir l'expo :
Au CAC de Brétigny Centre d'art Contemporain
Espace Jules Verne
Rue Henri Douard
91220 Brétigny sur Orge
France
RER C direction Dourdan, Estampes, arrêt Brétigny



Les dates
Du 5 Décembre 2010 au 19 Décembre 2011.

Présente au vernissage le Dimanche 5 Décembre 2010 ! 



Je ne connaissais pas l'artiste avant ce vernissage.
Ainsi, ce 5 Décembre, moi et mon ami nous nous sommes rendus au point de rendez-vous à Châtelet vers 12H, pour nous rendre à ce vernissage par la navette.
Le bus était pleins à craquer, et l'artiste était présent également dans ce bus. 
Nous avions été mis au courant pour ce vernissage et surtout pour cet expo, par le biais de l'un de mes professeurs en art plastique. J'ai vu ensuite l'intitulé de l'exposition, puis j'ai lu le résumé qui me semblait intéressant : "Pratchaya Phintong travaille autour de l'expérience du déplacement et investit lors de ses périples artistiques différents contextes économiques et sociétaux. Durant l'été 2010, Pratchaya Phinthong rejoint un groupe de travailleurs saisonniers thaïlandais en Laponie suédoise pour participer à la cueillette des mûres polaires qui parsèment les immenses forêts. Les ramasseurs thaïlandais sont payés en fonction des quantités ramassés et du cours en vigueur. Cette expérience au sein d'une population immigrée et exploitée devient l'élément structurant de son exposition au centre d'art." De là, on s'est dit pourquoi pas. 

Arrivé au centre, tout le monde descend et se précipite à l'intérieur pour d'une part se réfugier du froid, et de l'autre pressé de voir l'oeuvre de Pratchaya Phintong.
Quand je rentre dans la salle de l'exposition, je vois pleins d'instruments déposés au sol , des instruments de travaux comme des longues barres de ber, du bois, une imprimante, des plaques de métal, une boule de cristal, et beaucoup d'objets divers obsolètes. 
Je me dis naïvement :"Tiens, ils n'ont pas fini les travaux...". Donc je me dirige vers un autre endroit de la salle pour voir ce qu'il a derrière (d'ailleurs beaucoup de visiteurs ont fait la même chose) ; et une jeune demoiselle vient nous voir en nous disant : "Non, non, pour l'exposition de Pratchaya Phintong, c'est devant l'entrée."  
Et c'est en revenant sur mes pas que j'ai saisie, que ces objets que je pensais à la base comme travaux sont en réalité ses œuvres.

A côté de cela, une sorte de tour de guet en bois se trouve là, occupant l'espace de la salle. 
Je fais le tour de ces objets, regarde, réfléchit. Une balance se trouve à côté de ces objets; Les visiteurs s'amusent à monter dessus pour se peser. 
Puis plus loin, un PC, où on peut visualiser des photos et vidéos de son excursion en Thaïlande, là où il a étudié et travaillé avec ces thaïlandais pour la cueillette.   

Étant un peu paumée, et ne comprenant pas ces objets, j'ai récupéré toutes les feuilles qui se trouvaient dans cette salle pour cette exposition (il y en avait partout). 
Je me suis installée près d'une espèce de cheminée qui appartient au centre, et j'ai commencé à lire. Après cette lecture, j'ai compris le pourquoi du comment de ces objets. 

En réalité, sa composition est plutôt basée sur des procédures de métaphores, traduction, de conversion.
C'est-à-dire, pour le cas de ces objets obsolètes, ceux sont en réalité les kilos de sacs de baies cueillis par ces travailleurs thaïlandais en Laponie suédoise. 
En tout cas, ces objets représentent ces kilos de sacs.

Ces objets sont issus de l'environnement de ce centre de Brétigny, ce qui est différent de ces sacs de baies récoltées qui viennent de la Laponie suédoise.
L'artiste a contacté régulièrement le commissaire pour lui informer de son avancé dans son travail de cueillette. En effet, l'artiste s'est fait embaucher par une entreprise pour pouvoir participer et travailler auprès de ces thaïlandais.
Il a demandé au commissaire de reproduire à sa guise par divers matériaux les kilos de ces sacs de baies récoltées. Ainsi, régulièrement Pratchaya Phintong lui envoyait le nombre de sacs récoltés avec ces kilos. 
Ensuite, pour ce qui est de cette tour de guet, les travailleurs thaïlandais et l'artiste lui même ont démonté une vraie tour pendant la nuit, et ont tout envoyé pour qu'il soit de nouveau reconstruit pour cette exposition. 
Cette construction de la tour de guet a été sous la tutelle du commissaire. D'ailleurs, l'artiste disait ce qu'il voulait pour son exposition, mais laissait le commissaire le choix et l'emplacement des objets et de la tour.

Je ne connais pas du tout cet artiste, je sais à travers ces feuilles d'informations qu'il a fait pas mal de choses.
Mais pour cette exposition, je reste dans un certaine frustration.
Le sujet m'avait attiré, je m'attendais à quelque chose d'élaboré, des œuvres innovantes , quelque chose de mobile.
Malgré le fait que j'ai compris après avoir lu les feuillets son idée, je restais sur ma faim. 
Ainsi, je devais lire avant de percevoir et capter l'œuvre.
Est-ce toujours ainsi? Doit-on faire une lecture avant de comprendre une œuvre? Doit-on là comprendre forcément? Je ne sais pas quoi dire à cela........







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