samedi 14 mai 2011

"Jour et nuit" Centre Georges Pompidou

Je ne trouve jamais facile de critique sur le travail d'un artiste. Il faut nous ouvrir, laisser notre être entier percevoir, éviter de nous fier seulement à ce que notre côté cérébral nous transmet. C'est à mon avis la seule façon de pouvoir nous faire une opinion. Cette ouverture à une œuvre peut parfois être très exigeante mais, pire, elle peut aussi être décevante. Il est difficile d'écrire sur le travail d'un artiste, surtout le travail nous laisse indifférent, ou presque.
  Malheureusement, l'installation de "jour et nuit" tombe dans cette catégorie. C'est une petite salle noir, et juste un film. J'admets qu'il y a une certaine beauté dépouillée dans le paysage qui tient lieu de décor. Un paysage de face, puis filmé sur la droite et enfin braqué son objectif aux bois à brûler sans bouger, les images transmettent une impression d'infini. Il y a quelque chose de contemplatif dans ce champ, la terre, les nuages et cette ligne d'horizon, mais tout cela tourne court derrière cette plastique : le vide. J'avais envie de dire : « Ce n'est pas mal comme entrée en matière, mais encore, qu'est-ce à dire ?! »
  À intervalles irréguliers, des balles rebondissent de façon incongrue sur les murs, brisant à la fois le calme et le silence de l'image bucolique. Une fraction de seconde, comme une tache, comme une égratignure. Le son des balles qui rebondissent crée une trame sonore amusante, mais sans réelle nouveauté. Le sol est jonché de petites balles multicolores qu'on peut s'amuser soi-même à lancer dans le paysage. Il s'agit probablement de l'aspect « ludique » dont il est fait mention dans le communiqué. En tout cas, Coca, mon chiot de huit mois dont je commence l'éducation artistique, a vraiment beaucoup apprécié cet aspect de l'installation.
  Ce film a environ 30 minutes, les autres visiteurs ont vu 10 secondes après ils sont partis, et moi, je suis resté à la fin, mais je n'avais pas trouver quelque chose différent ou le trace dans l'œuvre, et c'est bien dommage que nous ne trouvions pas le texte du carton accompagnant sur mur, peut-être cacher dans le noir. De toute façon, je veux lire les commentaires d'un « expert » pour arriver à trouver de la valeur à l'œuvre... c'est mal barré !
  C'est peut-être parce que ce que j'avais lu sur "jour et nuit" présageait un travail beaucoup plus onirique et habité que j'ai eu l'impression de rester sur ma faim, aussi j'avais l'impression de me retrouver dans une version désuète d'un jeu de tennis.

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